Premier baiser échangé,
sur une plage en...

                                                                              Euh je m'égare et si au lieu de chanter,
                                                                            je vous raconté comment s'est arrivé ?

Après plusieurs jours de notre "sortie" au club, Eric s'était fait discret et moi j'étais beaucoup prise par le travail. Pourtant un matin, avant que je parte à l'hôpital, il est venu me rendre visite alors que j'étais à fond dans mon jardinage.

- Eh bonjour jolie reine... m'a fait sursauter une voix que je connaissais bien. Notez aussi qu'il a lâche le mot hot-dog. 
- Ah, mais tu es encore en vie !
- Ahah, elle est drôle celle-là... Rit-il.

- Bah non, ce n'est pas drôle, je m’inquiétais, moi ! Si je n'avais pas autant de travail ces derniers temps, il y a longtemps que j'aurais sonné à ta porte... d'ailleurs j'suis jamais venue chez toi...
- Il ne vaut mieux pas, tu sais... j'héberge ma sœur... et .... elle a... elle n'a plus toute sa tête... 
- Oh je vois.

Je ne savais pas pourquoi, mais mon instinct de femme me disait que ce n'était pas la vérité et mon cœur lui, me disait de ne pas insister ...

- Alors que me vaut cette visite, mon cher ami ?
- Et bien, je me suis rappelé qu'on avait pas fêté ta prime et je me suis dit que peut-être ça te plairait que je t'invite ce soir au "jus de crotale", bon je sais de nom comme ça, cela ne donne peut-être pas très envie, mais je t'assure qu'on y mang....
- C'est d'accord.
- Ah oui, tu veux bien... chouette alors.
- On se rejoint là-bas ? Vers dix-neuf heure trente, ça te va ?
- Euh, oui, enfin si tu veux je peux venir te chercher à l'hôpital...
- Non, non, j'aimerais prendre une douche et me préparer tranquillement chez moi, tu vois. On se rejoint là-bas d'accord ?
- OK, comme tu veux.

 Du coup, je suis partie au travail le cœur en fête, j'étais tellement contente que je me suis empressée de tout raconter à Christian, mais il m'a devancé pour autre chose.

- Salut Grey ( oui à force je lui ai donné ce surnom) comment vas...
- Oh put***, j'y crois pas ! M'avait-il coupé.
- Eh c'est pas poli d'interrompre, une femme.
- Oh, Al, désolé... mais franchement je suis choqué, là !
- Bah quoi, il y a quoi ? Oh mer**, j'ai un truc sur le visage ?
- Mais non, je suis tombé sur un dossier top secret de l'hôpital, certain d'entre nous seront mutés et d'autre vont être viré...
- Quoi ? Il faut que tu arrêtes de pirater le réseau internet de l'hôpital, tu vas finir par te faire prendre...
- Y'a pas de risque, j'suis balaise en info, j'ai prit mes précautions.
- Ouais... Mais... viré tu dis ? Qui ça, moi ?
- Attends, je regarde... Non, tu n'ais pas sur la liste.

 - Ouf ! Bon bah alors, je m'en fou et arrêtes tes bêtises, tu aurais dû postuler dans un métier d'informatique, pas au secrétariat d'un service médical. 
- Non, sans façon, pour me retrouver avec des meufs boutonneuses et les chaussettes montées jusqu'aux genoux, naaaan, j'suis mieux ici. Au moins il y'a de quoi se rincer l’œil...
- C'est pas faux, quoique je demanderais à Eric ce soir. Lui réponds-je avec un grand souris.
- C'est quoi ce sourire ?
- J'ai un rencard ce soir !!! Lui réponds-je toute excitée.
- C'est super ça, qui est l'heureux élu ?
- C'est Eric...
- Ah, mais vous êtes pas ami, normalement ?
- Si, mais tu ne vas pas me pourrir mon bonheur, oh ! Quoique, c'est pas vraiment un rencard... Fais-je, en réfléchissant.
- Ah et pourquoi tu dis ça ?
- Il m'a invité à dîner pour fêter ma promotion ....
- Bah alors c'est un rencard !!
- HOUHOU J'AI UN RENCARD ! 

Après, il fallait bien que je prenne mon service et que je soigne les malades. Cela me fera penser à autre chose que ma soirée que j'attendais avec impatience, je ne sais pas pourquoi, mais je crois que le journée va être longue.

- Bonjour mon grand, alors qu'est-ce qui t'arrive ?
- Bonjour madame, je me sens tout patatras et j'ai très mal à la tête aussi.
- D'accord et bien on va regarder ça. 

- Je vais commencé par prendre ta température...
-.... d'accord... 
- Ensuite, je regarderais tes yeux et tes oreilles... oh mais, il lui arrive quoi au thermomètre ?
- Il est cassé ! ça m'a chatouiller la langue !

- C'est bizarre, il allait très bien hier... Bon je vais en chercher un autre. Allonges-toi, un peu mon grand, je reviens tout de suite.
- D'accord, madame. 

 Une fois les examens effectués avec le petit garçon, il ne restait plus qu'a attendre les résultats de sa prise de sang. Du coup, je suis allée voir madame Chevalier qui attendait son traitement pour pouvoir rentrer chez elle.

- Merci bien Alice, j'espère que cela sera la dernière fois qu'on se verra entre ses murs.
- Je l'espère aussi, mais sachez que vous avez égayé tout l'hôpital avec vos histoires.
- Quand on ne vit plus grand chose de palpitant, on se réfugié dans le passé, profitez-en, vous savez, le temps passe si vite.
- Je tâcherai de m'en souvenir, madame Chevalier. Et je vous souhait un bon retour chez vous.

 Jeanne Chevalier était une habituée de nos services. Soit hospitalisée pour des chutes sans gravités, soit pour des bronchites qui pouvaient s'aggraver en vue de son asthme. Tout le monde était au petit soins avec, en retour, elle  nous racontait son enfance et personnes n'osaient la déranger quand elle commençait sa narration.  

 Ensuite j'ai effectué des derniers recherches pour David, le petit garçons hospitalisé depuis hier soir. Je devais confirmer le résultat avant de lancer le traitement pour le soigner.  

 Une fois les analyses terminée, j'ai regardé dans son dossier médical s'il n'était allergique a aucun antibiotique, malheureusement ce n'était pas le cas. La seule solution qu'il restait pour le guérir était une injection. Je détestais faire des piqûres au enfants voir leur visages se crisper et les larmes coulaient me fendaient le cœur. 

Quand je suis rentrée dans sa chambre, je me suis forcée à sourire pour ne pas lui faire peur, mais il avait déjà vu le pistolet à injection.

- Re coucou mon grand...
- C'est quoi que tu tiens dans ta main ?
- ça ? C'est ... c'est un pistolet magique, il combat les vilains microbes qui sont dans le corps des personnes malades, comme toi...
- Et ça fait mal ? Parce que j'aime pas les piqûres, moi.
- Si je te dis que ça picote très légèrement, mais que si tu regardes ailleurs, tu sentiras rien du tout, tu me crois ?
- Ch'ais pas ...
- Allez, on essaie !

 Finalement, il a été très courageux, il a tourné la tête de l'autre côté, a prit une grande respiration et il est resté calme.

- Voilà c'est fini !
- Waouh, vous êtes une magicienne, j'ai rien senti.
- Et toi, tu es un héros, tu as été très brave. 
- Je peux partir maintenant ?
- Oui, je vais prévenir tes parents et signé tes papiers de sortie, en contre parti, il faudra te reposer à la maison au moins jusqu'à demain, d'accord ?
- Oui madame. 

Ma journée arrivait a sa fin et j'avoue que j'étais vraiment soulagée. Avant de partir on m'a demandé un dernier service, je devais nettoyer la salle d'opération. Quelque heure avant une dame avait donné naissance à des jumeaux en parfaite santé.  

Cependant avant de mettre un pied hors de l'hôpital le chef de l'établissement avait demandé a me voir. Quel était ma surprise, quand il m'a annoncé ma prime et mon augmentation. J'avais de quoi avoir le cœur en fête ce soir !  Aller, je ne traîne pas, il faut que je passe vite fait chez moi, pour une douche rapide et changer de culotte ! 

 Une heure plus tard j'étais devant le bar "jus de Crotale" et Eric était déjà là, assis sur un banc à m'attendre.

- (J'espère que je ne l'ai pas trop fait patienter...) Bonsoir Eric, désolée si je suis en retard, mais tu as devant toi, une assistante médicale !
- Bonsoir jolie reine et bien si je comprends bien, nous n'allons pas fêter une promotion, mais deux ! Bravo...
- Ah non ça ne compte pas, là c'est juste pour une !
- Alors le dessert n'est pas compris dedans...
- ( De quel dessert parle t-il ? )
- On rentre ? Notre table est réservée...
- Euh, oui... oui...

 L'intérieur était plutôt simple, mais j'adorais l'atmosphère qu'il y régnait. Les lumières tamisés et la musique d'ambiance, donnaient un côté romantique à ce restaurant au nom bizarroïde.

- Tu as passé une bonne journée ? M'a dit-il demandé pour engager la conversation.
- Oui, je me suis occupée d'un petit garçon très mignon, j'aurais bien demandé le numéro de son père, mais il est marié...
- Et alors ?
- Je ne suis pas une briseuse de ménage, Eric. Je préférais quelqu'un sans attache.
- Et si un jour, tu rencontres l'homme de tes rêves, mais qu'il est marié... tu laisserai tombé, même si lui est éperdument fou amoureux de toi ? 

 Sa question m'avait un peu déconcertée, j'avoue que là, il m'avait posé un tuile et que je ne savais pas ce que je ferais. J'ai toujours été clean avec moi-même, pas d'homme marié, pas de belle-mère étouffante et pas de macho.

 - Bon c'était pas une bonne question... si nous passons commande ?
- Oui, j'ai une faim de loup...

Le reste de la soirée s'est déroulée tranquillement, les sujets de conversations tournaient autour de moi et de mon travail le plus souvent. Parfois il me parlait de son métier, sans vraiment rentrer dans les détails et il faut dire que je n'en chercher pas non plus, l'informatique et moi ça faisait deux...

 Comme à son habitude, il m'a raccompagné chez moi et cette fois je n'ai pas insisté pour qu'il ne le fasse pas. Après tout c'était un rendez-vous, un rencard, non ? Seulement, une fois arrivé devant mon terrain vague, je le sentais différent, un peu préoccupé. 

- J'ai passé une excellente soirée, Eric. Merci, beaucoup... Eric, quelque chose ne va pas ?

Si j'avais su ce qui allait se produire ... je me serrais aussi épilée !

- Non, non tout va bien, j'ai moi aussi passé une très bonne soirée... la meilleure de ma vie, même... Et... ce n'est pas fini...
- Hein ? Lâche-je étonnée.

Et c'est à ce moment même, alors que je ne m'y attendais pas, que mon cœur c'est détaché de ma poitrine pour  battre la chamade dans toute la ville. Mon corps entier frissonnait de désirs. C'est donc ça le vrai et grand Amour !