Chapitre 6

 

Vous vous demandez surement qu'est-ce qui s'est passé, après le baiser ?
Et bah, il est rentré chez lui et moi j'suis partie me coucher... Bah oui je travaille aujourd'hui, pas le temps de faire des folies de mon corps, moi... n'empêche que j'ai dormi comme un bébé... quoique la nuit a été courte.... 

- Mer** je suis en retard, tu n'as pas vu mon pantalon ?
- Euh... tu as regardé près de la boîte aux lettres ?
- Ah non, c'est vrai que hier la tente me paraissait loin...
- hihihi
- Je peux t'emprunter ta douche ? 
- Oui, bien sûr.

Bon OK, j'ai menti... Après le baiser, bah on a eu du mal à se contenir, on a même eu du mal à trouver l'entrée de la tente, c'est pour dire. Bon pour une première c'était le septième ciel, mais aussi comique... Vous êtes content, maintenant ?

Après sa douche, Eric n'a pas trop eu le temps de traîner. Il est passé vite fait chez lui pour se changer (quand même) et est parti travailler. Moi ne me côté j'avais encore une bonne heure devant moi, du coup c'était tâche ménagère habituelle avant de partir à mon tour à l’hôpital. 

J'avais un large sourire quand je suis partie bosser et je crois que je l'ai gardé toute la journée. J'étais heureuse, bon je ne savais pas où j'allais avec Eric, mais un rien suffit pour tout changer. 

J'ai donc prit mon service, j'étais toujours au petit soins avec les enfants et j'avoue que ça me plaisait de plus en plus.

- Bonjour bonhomme, comment t'appelles-tu ?
- Moi c'est Jonathan Madame...
- D'accord Jonathan, je suis la dame qui va te soigner, tu peux m'appeler Alice, si tu veux. Tu veux bien te changer ?
- D'accord, Madame.

- Tu trouveras un pyjama dans l'armoire, derrière toi.
- Mais je veux pas faire dodo ici, moi...
- C'est une précaution, c'est au cas où tu devrais passer la nuit ici, mais on va tout faire pour que tu rentres chez toi aujourd'hui.
- OK.
- Bien, je reviens dans dix minutes.  

Le soucis, aujourd'hui c'est qu'il y avait beaucoup de patient. A croire qu'il y avait une épidémie de grippe ou je ne sais quoi...

- Patient suivant, veuillez me suivre ! 

Quel chance un adolescent... cela me faisait tout bizarre il était pratiquement plus grand que moi.

- C'est quoi ton prénom, lui demande-je, calmement du façon jeun's.
-Alexandre... Alexandre Mercier.
- Moi, c'est Alice. Je vais t'installer dans une chambre avec quelqu'un d'autre, le temps de t'examiner.
- Pourquoi pas dans une chambre seul ? Moi ça me va, rien qu'avec vous...
- T'es un dragueur,toi ! Aller, avance...

 - Je te laisse enfiler la blouse et les chaussons, je vais juste à côté.
- Ah mais vous pouvez rester, j'ai rien à cacher...
- Justement, tu n'as rien, même pas trois poils sous le mentons ! Dépêches-toi !

J'ai sus à ce moment là, que je ne voulais pas d'adolescent plus tard. S'il est possible de "sauter" cet étape, ça m'arrangerai. Celui là à mon avis, commençait tout juste à avoir les hormones qui le démangeaient.

- J'ai peut-être, pas d'poil, mais j'ai un gros zizou, moi !
- C'est cela, oui...

- Alors bonhomme, tu es prêt ?
- Oui, madame, c'est quoi ... un... gros zizou ? Me demande Jonathan.
- Un zizou, c'est...euh... c'est quand on a pas de cerveau... enfin tu comprendras plus tard.

Je sais, en explication foireuse, j'ai mit la barre haute là.

- N'importe quoi c'est ce que t'as entre les... Commence Alexandre de l'autre côté du paravent. 
- Tututute ! Mets ta blouse, toi et tais-toi !
- Moh, ça va il finira par le savoir, un jour !
- Oui, bah pas maintenant !

- Alors dis-moi tout, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Ma maman dit que je suis tout chaud au front et j'vois de temps en temps des étoiles dans les yeux et... et mes oreilles font brouuum.
- Ah bah dit, ça en fait des chose, alors commençons par ta température.
-...
- De ce côté là rien a signaler, tu n'as pas de fièvre, les oreilles maintenant...
-...
- Non, elles sont propres, as-tu mal à la tête parfois ?
- Oui, ça arrive... 

- Il faut que je fasse un prélèvement, donc tu ouvres quand la bouche.
- C'est pour faire quoi ?
- Je vais analyser ça dans une machine et, comme ça je serais ce que tu as.
- C'est trop cool, moi aussi plus tard, j'veux être médecin.
- Il faut avoir de bonne note à l'école, est-ce que tu travailles bien ?
- Oui, madame...
- Alors peut-être que tu seras médecin plus tard. Je te laisse te reposer un peu, je reviens dans un petit moment.

Après avoir donné l'analyse de salive à Sophie, je me suis empressée de m'occuper de Mister hormones en folies. Je n'ai pas eu trop le choix, à vrai dire. C'était mon patient et je n'allais pas le laisser là toute la journée en espérant que l'équipe de nuit s'en charge. Du coup, avec l'ado, je n'y suis pas allée par quatre chemins, je l'ai directement dirigé vers la radiographie, parce que le gamin, il a l'air comme ça d'un gros dur, mais vous savez ce qu'on dit : " courageux mais, pas téméraire... 

- Bon tu rentres là dedans et tu bouges surtout pas... Sinon, il faudra recommencer jusqu’à ce que l'image soit bonne.
- Mais, j'ai rien de cassé !
- Eh c'est toi ou c'est moi le médecin ?
- ...
- Bon, alors tu rentres !

- Euh, j'suis un peu claustro...

Qu'est-ce que je disais, hein !

- Roh, ça va, ce n'est même fermé complètement. 
- Ouais, mais ça fout les j'tons votre machine !
- Bon tu as fini de te plaindre, arrêtes de bouger, sinon je demande au gros Roger de se charger de toi.
- C'est qui Roger ?
- Le gars balaise de la sécurité !
- Euh, c'est bon, je bouge plus...

Pendant ce temps, le médecin et donc mon patron donnait le diagnostique à Jonathan. Il n'avait rien de grave, mais refusait d'être soigné par ma collègue. Du coup, j'étais très attendu de l'autre côté et cela m'aurais arrangé que monsieur gros zizou se tienne tranquille.  

- Bon tu vas te tenir tranquille, un peu ? Cela fait trois fois que je recommence...
- Bah désolé, mais je suis malade moi...
- Bon aller, retiens ton souffle, on y retourne... et cette fois, c'est la bonne ! 

Après avoir reconduit l'adolescent chaud comme la braise dans une autre chambre, je suis retournée m'occuper de mon premier patient: Jonathan.

- Alors mon grand, il paraît que tu rentres chez toi ?
- Oui, après que vous m'aurez donné mon médicament, pour que je guérisse.
- Cela tombe bien, je l'ai ramené. 

 - Tiens, tu le bois d'une traite !
- Mais ça a pas un goût bizarre ?
- Tu prends une grand inspiration, tu te bouche le nez et hop ! Tu verras, tu ne sentiras rien du tout.
- D'accord.

 De retour avec Alexandre, je continuais de chercher ce qu'il pouvais bien avoir. Après lui avoir ausculter les yeux, les oreilles  et avoir prit sa température, rien n'indiquait une infection "visible".  Je commençais sérieusement à me dire que j'allais me le coltiner aussi demain et ça, ça ne me plaisait pas trop.

 - Bon, dernier examen, Alexandre. Tu ouvres la bouche s'il te plaît.
- Eurk vous allez tout de même pas me mettre ça dans la bouche.
- Alex, un gamin de sept ans la fait sans broncher, tu as quel âge, rappelle-moi ?
- Quinze ans...
- Huit de plus alors, agit comme tel et pas comme un enfant !
-...
- Voilà qui est mieux ... bon je vais analyser ça et je reviens après. Soit tu resteras pour la nuit, soit tu rentreras.
- Moi ça me va dormir ici, seulement si vous restez !
- Ah non désolée, je fini mon service dans une deux heures. 

 Je suis vite allée examiner l’échantillon de salive de mon dernier malade. Les résultats ont indiqués le début d'un virus qui n'était pas encore totalement "éveillé". J'ai donc tout rentré dans son dossier médical et je suis repartie le voir.

 - Alors mon grand, la bonne nouvelle c'est que tu vas rentrer ce soir.
- Et y'a une mauvaise, je suppose ?
- Euh oui, tu as le droit au pistolet à injection...
- Un cacheton ça suffirait pas ?
- Roh Alexandre, ne me dit pas que tu as peur des piqûres, quand même ?
- Bah si, un peu...
- Bah désolée, mais c'est ça où tu ne guériras pas et tu risques d'être encore plus malade.
- Mais j'ai quoi ?
- Un début de grippe, je te fais une injection du vaccin et ensuite tu devras prendre un traitement pour quelque temps.
- Bon bah si il n'y a que ça...

- Aller, c'est parti...
-... aïe...
- Petite nature... va ! C'est bon, tu peux te rhabiller, tu passera par l'accueil pour ton ordonnance.
- Merci Alice.
- Et prends des vitamines, pour que je ne te revois plus ici !
- Moh vous dites ça, mais j'vais vous manquer... 

 Et ma journée s'est terminée de la meilleure façon qui soit... me voilà Technologue médicale. 

Enfin chez moi, j'étais heureuse que la journée soit terminé, j'ai put payer mes factures avec la prime que j'avais reçu. J'en ai profité pour me changer, bouquiner un peu.... 

 ... Mais, j'ai vite commencé à tourner en rond, du coup je me suis mise en tenue de sport et j'ai couru jusqu'au parc. Je l'avais dit que je me mettrais au sport, pour ne pas avoir les seins qui ressemble à des gants de toilette tout desséché... bah c'est chose faite !

Et pendant ce temps, Eric, lui me préparait une bonne surprise.